Aujourd’hui, parlons un peu de mon chat.
Mon chat s’appelle Tibert, comme le chat du Roman de Renart. C’est très pédant de choisir un nom qui fait une référence littéraire (genre: « vous avez vu tout ce que j’ai lu, qu’est-ce que je suis cultivé, les mecs? » mais j’aime mieux appeler mon chat Tibert qu’appeler ma fille Loana.
C’est pour ça que c’est toujours intéressant de demander à nos parents pourquoi ils nous ont appelé Jean-Yves plutôt que Lucien, ou Ronald plutôt que Stéphane: quand on nomme une chose, on lui souhaite déjà quelque chose. Je ne suis pas en train de vous servir du bullshit sur l’influence du prénom sur le développement de la vie (« si tu t’appelles Alexandre, tu as une tendance à la domination »), mais je veux plutôt attirer notre attention sur le fait que NOMMER N’EST JAMAIS INNOCENT.
En se nommant nous-mêmes, on cherche à présenter quelque chose. L’Internet nous donne plein d’occasions de nous nommer: on peut choisir un pseudonyme de tchat, une adresse courriel, etc. On se révèle beaucoup en choisissant des pseudonymes comme merlin1982, randy_angel ou mets-la-moi-toute23…
Bon. On a très peu parlé de mon chat, en fin de compte.