Onze bouquins qui m’ont très fortement influencé, ces onze dernières années:
La dramaturgie, d’Yves Lavandier
Un ouvrage qui ne paie pas de mine (un éditeur indépendant, une mise en page très laide), mais qui recoupe tous les meilleurs bouquins qu’on peut lire sur la construction de scénario. Les nombreux exemples (films, pièces de théâtre), puisés très largement (cultures diverses, époques diverses) en font un outil indispensable.
Oublier le temps, de Peter Brook
Un bouquin qui m’a redonné la foi dans l’analyse du spectacle vivant. Largement autobiographique, l’essai retrace les tentatives artistiques de Brook. En plus d’être un fabuleux raconteur d’histoires, le maître tire de formidables conclusions de ses errements.
Solutions locales pour un désordre global, de Coline Serreau
Tiré du film du même nom, il reprend les interviews en détails de plusieurs spécialistes. C’est probablement ce livre qui m’a poussé à cultiver mon propre jardin pendant quelques années.
La Danse de la Réalité, d’Alexandro Jodorowsky
La fantastique autobiographie de ce maître insaisissable, poète, acteur, mime, tarologue, psychomage et scénariste de bandes dessinées. Avec humour et mystère, Jodorowsky tisse des liens entre sa réalité intérieure et le monde extérieur, pour mieux nous montrer que tout est connecté. Une énigme fascinante, qui m’a relancé dans une période mystique.
Le Pouvoir du moment présent, d’Eckhart Tolle
Si je m’assieds chaque jour pour écouter ma respiration pendant sept minutes, c’est grâce à ce livre.
Des Jeux et des hommes, d’Eric Berne
Un ouvrage de psychologie appliquée, qui m’a beaucoup aidé à prendre du recul par rapport aux interactions sociales. Si nous interagissons, c’est pour éviter de créer des tensions. Nous recourons à un répertoire de « jeux », qui suivent des scénarios bien délimités. Le livre d’entrée à l’analyse transactionnelle.
La méthode Tools, de Phil Stutz et Barry Michels
Depuis cette lecture, je ne procrastine plus, je ne crains plus, et j’aime davantage. Attention, c’est un peu mystico-ésotérique, il faut le prendre avec des pincettes. Mais il y a des comportements psychologiques qu’on ne m’avait jamais aussi bien expliqués.
The War of Art, de Steven Pressfield
Une piqûre de rappel pour lutter contre la procrastination. Une réflexion intéressante sur le rôle de l’artiste, ses épreuves et les exigences qu’il doit se poser.
Making Ideas Happen, de Scott Belsky
Que tous ceux qui ont perdu une heure de leur vie dans une séance improductive, un comité mou-du-genou ou une collaboration infructueuse se précipitent sur ce livre. L’ouvrage distingue les rôles de producteurs exécutifs (Steve Jobs) et de producteur d’idées (Steve Wosniak), une belle métaphore aux deux rôles nécessaires à la réalisation de projets.
The Creative Habit, de Twyla Tharp
Depuis que j’ai lu ce bouquin, j’écris un haïku par jour.
L’Art Invisible, de Scott McCloud
Dernière lecture en date (fini hier soir): une analyse limpide et révolutionnaire (pour moi!) de l’art de la bande dessinée. En tirant de nombreux parallèles avec d’autres arts, McCloud ouvre des possibilités très intéressantes pour casser les codes de création et de rapport au spectateur (lecteur).