Actualité, Choses politiques

La paix dans le monde

Hier, j’ai écrit un billet sur l’absence de neige, et il a neigé toute la soirée.

Aujourd’hui, je vais donc parler de la paix dans le monde.

L’idée de faire la paix dans le monde remonte à plusieurs années. Le messie Jésus, en 34 après lui-même, fut crucifié pour avoir défendu cette idée devant un parterre de palestiniens enthousiastes. Mais les juifs, à cette époque, pratiquaient encore le déicide. Pendant le week-end de Pâques, plutôt que de faire une fête de famille où tout le monde bâfrerait des lapins en chocolat et décorerait des oeufs de poule, quelques peine-à-jouir mal intentionnés décidèrent d’emmener le messie sur le Mont Golgotha (lieu du crâne) pour lui faire découvrir leur technique de bricolage hardcore.

Les siècles passèrent, mais personne n’oublia le jeune barbu qui avait prêché l’amour du prochain.

Tibert s’en lèche les couilles

D’autres barbus commencèrent à prêcher l’amour et la paix dans le monde, mais c’était souvent pour s’attirer les faveurs des jolies filles, et leur message était par conséquent beaucoup moins convaincant. Pendant ce temps, on écrivait la vie du premier barbu, en prenant soin de transmettre l’essence de son message, avec des libertés d’adaptation contraire à la plus évidente déontologie en matière d’interprétation littéraire.

On inventait des miracles magiques là où il n’y avait de toute évidence que des tours de passe-passe rhétoriques. Le barbu avait sans doute été guérisseur spécialisé, mais de là à le considérer comme le précurseur des médecines alternatives, il n’y avait qu’un pas que les plus téméraires des fidèles se pressèrent de franchir. On tâcha de rendre l’histoire du messie un peu plus dramatique, avec quelques grands méchants (Hérode, Satan), quelques scènes d’action bien senties (Jésus chasse les marchands du temple) et tout de même un peu de sexe (Jésus réconforte une prostituée).

Toujours est-il que les autres religions émergentes avaient de la peine à faire face à la montée du christianisme. Quelques schismes plus tard, ces mécréants trouvèrent pourtant la solution à tous leur problèmes. Après plusieurs présentations PowerPoint et quelques brainstormings fumeux, un groupe de travail fut en mesure de définir en détail le concept de guerre de religion.

La guerre de religion se basait sur un paradoxe tout simple: faire la guerre en prônant l’amour. À partir de là, tout était permis aux croisés de toutes les religions, qui guerroyaient sans arrêt pour leur Vérité, leur Dieu, leur Église, ou, pourquoi pas, leur Gâteau Aux Pommes, puisque les linguistes de l’époque s’étaient mis d’accord pour dire que les grandes idées allaient prendre une majuscule.

Je constate que j’ai échoué à parler de la paix dans le monde.

La prochaine fois, je vous parlerai de ma recette de Gâteau Aux Pommes.

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